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30.06.2016

Assises de la Culture : Positions de la FLAC

Comme la FLAC regroupe les auteurs et compositeurs de tous les styles musicaux, les revendications ou suggestions sont évidemment différentes selon les genres. Il y a cependant un point qui nous inquiète tous et toutes, même au delà de la FLAC ou du monde de la musique en général. Il s’agit d’une crainte diffuse et encore mal articulée de l’apparition de certaines tendances visant à réduire l’engagement des pouvoirs publics dans les affaires culturelles. Ce n’est pas tant le côté financier, somme toute toujours dépendant de la politique budgétaire, qui inquiète, mais plutôt la volonté de ne plus assumer le rôle régulateur et médiateur qui leur incombe. Ceci nous semble d’autant plus important qu’un désengagement moral et politique entraînera très probablement un désengagement financier aussi. Si on veut que notre culture musicale, nos compositeurs, nos artistes survivent, il faut à tout moment les soutenir en leur donnant l’occasion et les moyens d’exercer leur art.

Dans le domaine de la Musique classique/contemporaine la FLAC souhaite que soient continués et intensifiés les efforts de ces dernières années. La mise en place d’une politique de commandes publiques systématique et durable doit être poursuivie. Ceci est également valable pour la Musique jazz. Tous les orchestres et ensembles subventionnés doivent être fermement incités à mettre en avant les compositeurs locaux, non seulement en passant des commandes mais aussi en incluant leurs oeuvres dans leurs programmes. Les compositeurs classiques et jazz souhaitent également l’initiation et la création de résidences dans des institutions culturelles du pays.

Au niveau de la Musique pour l’image il serait souhaitable que, primo la musique soit considérée à sa juste valeur dans les productions et secundo que, dans ce domaine aussi, on fasse plus systématiquement appel à tous nos compositeurs.

En ce qui concerne les Musiques actuelles, la FLAC souhaite une meilleure promotion de la musique nationale au sein même de notre pays, notamment une collaboration plus étroite entre les artistes et les diffuseurs (radio, presse). Ce qui a été possible à l’international devrait aussi pouvoir se faire sur le plan national. La mise en place d’un soutien financier au niveau de structures professionnelles aiderait à une prise en charge plus efficace de l’artiste. (Music Fund). Il faut également davantage de manifestations avec des créateurs luxembourgeois pour mettre en valeur la musique actuelle. (Prix de la musique, Lux Music Festival)

Nous espérons que ces quelques pistes pourront montrer le chemin pour les prochaines années ; dans l’intérêt de la diversité de nos artistes, du développement culturel de notre pays et enfin de l’image que nous voulons présenter dans le monde.

pour le Conseil d’administration de la FLAC

Roland Wiltgen / Joël Heyard / Maxime Bender / Claude Pauly

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